Mémoires d'une écolière à l'Abbaye-aux-Bois à Paris
Mémoires d'une écolière à l'Abbaye-aux-Bois à Paris (1771-1779) / Apolline Hélène Massalska / Château d'Oron 2014 (*)
Extrêmement rares et insolites sont les témoignages de ce genre au XVIIIe. Les mémoires d'Apolline Hélène Massalska constituent les premiers documents connus décrivant le séjour en pension d'une jeune fille. Ils représentent une lecture intéressante pour tous ceux qui sont curieux de découvrir la vie quotidienne d'une jeune fille de l'époque.
Apolline Hélène Massalska (1763-1815) était le dernier enfant de Jozef Adrian Massalski, trésorier du Grand-Duché de Lithuanie et d'Antonina, née Radziwill. Très tôt orpheline, elle fut confiée à son oncle paternel Ignacy Massalski, évêque de Vilnius et activiste politique. Contraint de fuir son pays, Ignacy Massalski arriva à Paris en novembre 1771. Apolline Hélène, âgée de 8 ans, fut placée en pension au couvent de l'Abbaye-aux-Bois où elle resta 8 ans, jusqu'à son mariage en 1779.
Au cours des quelques années qu'elle passa à l'Abbaye-aux-Bois, Apolline Hélène Massalska écrivit ses mémoires. Tracés sans prétention littéraire, ils fournissent quantité d'informations sur l'éducation des jeunes aristocrates, leur temps libre, leurs jeux et divertissements. Ils mettent en évidence les relations régnant à l'intérieur du couvent. La jeune fille polonaise montra un excellent sens de l'observation. Sous sa plume furent peints avec une grande exactitude les traits de caractère des écolières, des membres de leurs familles ainsi que de nombreuses religieuses.
Ces pensionnaires de la noble abbaye ont des noms illustres, toutes les jouissances de la richesse et de l'orgueil. Mais elles payent bien cher tous ces avantages. Pas de tendresse, pas de vie de famille, les pères absents, les mères occupées par une vie de parade. Elles sont les victimes de leur nom.
Par exemple, à douze ans, on marie Mlle de Bourbonne à un vieux gentilhomme; puis on la ramène au couvent, où elle pleure chaque fois que son vieux mari la demande au parloir.
Et elles s'échappent en espiègleries énormes, comme de mettre de l'encre dans le bénitier, en sorte que les religieuses s'en barbouillent en venant chanter l'office de nuit.
Un jour, pour une maîtresse qui déplaît, toutes les pensionnaires, sauf quelques timides, se révoltent, s'emparent des cuisines, y campent deux jours et une nuit, et envoient des parlementaires communiquer leurs conditions.
Tout cela et bien plus, vous le trouverez dans ces mémoires.
296 pages
15cm x 22cm
Prix à l'emporter: 8frs
Prix à l'expédier: 15frs
Prix: 8.- CHF
Numéro de référence: | 6188468 |
Publication: | 04.04.2024 |